Moi, Stéphanie (aka Elaura),
administratrice du blog Bit-lit.com,
rédactrice,
maman, sorcière, metalhead, Janeite, chieuse à plein-temps. Aime le thé et les kilts.
Ma vie, mon œuvre, mes bafouilles.






lundi 28 octobre 2013

Une nuit pour s'aimer


Une nuit pour s'aimer
(Les Bedwyn prequel 1)
de Mary Balogh

Éditions J'ai lu
Collection Aventures & Passions

Sortie le 21 novembre 2012
Format poche / 6,95 €



Présentation de l'éditeur :

Neville Wyatt, comte de Kilbourne, épouse Lily Doyle, la fille d'un sergent. Mais au lendemain de leurs noces, la jeune femme meurt tragiquement. Des années plus tard, en Angleterre, alors que Neville s'apprête à célébrer ses nouvelles noces, une lady se présente à lui... Lily. Elle vient récupérer le titre qui lui revient.



Mon avis :

Quelle bonne idée de la part de J'ai Lu d'éditer enfin les deux romans qui précèdent la fameuse série des Bedwyn (et donc de publier la plus célèbre saga de Mary Balogh dans l'ordre).
Ce premier prequel date tout de même de 1999, année de sa publication outre-Atlantique, et bien que plus de 10 ans nous séparent de cette très jolie histoire, la plume de l'auteur fait toujours mouche.

Son classicisme et sa propension à dépeindre cette période de l'histoire anglaise avec brio (la régence) font de Mary Balogh un auteur phare, plus encore, une référence en matière de romance régence. 
Les protagonistes qui ouvrent le bal de cette série sont d'une beauté mais également d'une poésie qui force le respect. Neville Wyatt est l’archétype même du gentleman jusqu'au bout des ongles, sens du sacrifice et de l'honneur en tête. Il est de ces héros qui accomplissent leur devoir et prennent leur responsabilité, même dans les moments les plus dramatiques de leur existence. Lily, quant à elle, est une femme blessée, dont l'étincelle qui lui a permis de traverser les épreuves s'est éteint le jour où elle retrouve enfin l'amour de sa vie... sur le point de se marier avec une autre.

S'ensuivra des moments intenses mais également d'incompréhension. La culpabilité de l'un et le besoin de reconstruction de l'autre rendront le chemin à parcourir bien long, semé d’embûches, que seul le véritable amour peut dépasser.

Une bien belle histoire pour des héros particulièrement attachants, que nous avons beaucoup de mal à quitter. Une romance à lire, assurément...


jeudi 24 octobre 2013

Les Cavaliers de l'Apocalypse tome 1 : Guerre

Les Cavaliers de l'Apocalypse
Tome 1 : Guerre
de Larissa Ione

Éditions Bragelonne
Collection BIT-LIT

Sortie le 31 octobre 2013
Grand format / 20 €

Présentation de l'éditeur :

La fin des temps approche. Les cavaliers de l’Apocalypse devront choisir de préserver leur humanité et combattre aux côtés du Bien ou au contraire embrasser leur destinée et déchaîner l’enfer sur Terre.

Quand Ares rencontre Cara Thornhart, il sait immédiatement que la jeune femme détient la clé de sa rédemption. Consumé par le désir et privé de tous ses pouvoirs lorsqu’il est près d’elle, Ares devra trouver le moyen de protéger cette fragile humaine du monde redoutable dans lequel il l’a entraînée ou se voir privé de tout ce qui lui est cher.

Infos : Cette série est un spin-off de son autre série Demonica, publiée chez Milady.

Mon avis :

Après la publication de la série Demonica chez Milady, Bragelonne sort la grande artillerie pour un spin-off de grande qualité et propulse Larissa Ione parmi les Maîtres Jedi de la romance paranormale, qu'on se le dise !

Cette nouvelle série de l'auteur est bien plus riche que la saga princeps, même univers mais en plus épique car la dame s'attaque d'emblée aux personnages bibliques. Nous retrouvons les démons et autres Aegis, mais les véritables héros sont au nombre de quatre : Ares, Reseph, Thanatos et Limos, autrement plus connus sous des patronymes plus mignons les uns que les autres : Guerre, Pestilence, Mort et Famine, les quatre Cavaliers de l'Apocalypse.
Armageddon est proche et chacun d'entre eux devra choisir entre accomplir leur triste destinée ou sauver l'humanité.

Ce premier opus est consacré à Ares et comme dans toutes bonnes séries de romance paranormale, l'amour est au rendez-vous. Cependant, l'intrigue est bien assez dense pour nous tenir en haleine et pour le coup, la romance n'est plus centrale mais devient un élément naturel d'une trame bien plus complexe qu'il n'y paraît, apportant suspense, aventure et palpitations hormonales.
Il y a de la puissance, de la testostérone, des combats sanglants, de la cruauté à l'état pur, mais également de l'espoir et de l'émotion.
Vous pouvez vous jeter les yeux fermés sur cette nouvelle saga, sans complexe et avec le sourire en plus, car cette entrée en matière est plus que réussie et vous procurera quelques heures de lecture intense. Petite précision, il n'est pas nécessaire d'avoir lu la série Demonica pour commencer celle-ci, les nouveaux lecteurs de l'auteur peuvent tenter sans soucis.

Cerise sur le gâteau, cette édition en grand format est une merveille, Anne-Claire Payet ayant encore fait des ravages, bref, du bonheur en barre.

mardi 22 octobre 2013

50 nuances de jurassique



Bonsoir lecteur,

J'espère que tu te portes bien, que tu sois en vacances ou au travail, paix et prospérité.

Ce qui va suivre risque soit de te faire peur (après tout c'est bientôt Halloween), soit te faire vomir (ce qui est à peu près pareil).


Comme tu as dû le lire sur la toile ou le voir chez ton revendeur de came préféré, nous sommes envahis par la littérature érotique à toutes les sauces, même les plus mauvaises. Y a du bon, du moins bon, du sordide... dernièrement la blogo a mis en lumière un nouveau genre quelque peu surréaliste (au passage, merci à Becca pour la découverte ô combien hallucinante) : le Dinosaur beast erotica.


Non, ce n'est pas une blague. Et non, il n'est pas question de métamorphes, bestioles très usitées en matière de romance paranormale. Je parle bien de dinosaures, ces animaux préhistoriques disparus depuis des millions d'années, avec lesquels tu adorais sûrement jouer étant enfant, de manière tout à fait innocente.

Tu as probablement vu des centaines de fois Jurassic Park avec des yeux ébahis et une excitation certaine face au danger, te demandant si John ou Alan allaient survivre et si ce traître de Dennys allait enfin se faire bouffer la gueule.

Et bien grâce à moi, tu ne regarderas plus jamais Jurassic Park de la même manière et tu me maudiras certainement. Oui, je te présente mes plus plates excuses, car dans ma détresse, je ne voulais pas souffrir seule. Je le dis bien haut et bien fort : Christie Sims a ruiné ma vision idyllique de l'ère jurassique.


Taken by de T-Rex, In the velociraptor's Nest ou encore Mounted by the Gryphon, ont eu raison de ma propension à dire que l'espèce humaine était encore douée de raison. Milles excuses, j'avais tort.

J'ai beaucoup de mal à imaginer comment un Vélociraptor peut-être excitant, ou comment un T-Rex doté d'un engin de la taille d’un building de 10 étages, peut copuler avec une humaine.
Je suis d'accord sur le fait que tous les goûts sont dans la nature et que les gens peuvent fantasmer sur ce qu'ils veulent. Mais là, on atteint des sommets jamais égalés.

Au final, je préfère encore croire que c’est juste une mauvaise private joke et que l'auteur va finir par dire : « Non mais, en fait, c'était une blague hein ! » car je suis profondément traumatisée.

Amis des dinosaures, ne nous laissons pas démonter (sans mauvais jeu de mot) par de vils écrits, soyons forts et continuons à croire que ces animaux étaient asexués... pour la survie de notre santé mentale.


lundi 21 octobre 2013

Infinité


Les Chroniques de Nick
Tome 1 : Infinité

de Sherrilyn Kenyon

Éditions J'ai Lu
Collection Semi-poche

Sortie le 16 octobre 2013
Format poche / 321 pages / 12 €

Résumé :

Lieu : La Nouvelle-Orléans. Aujourd'hui.
Âgé de 14 ans, Nick Gautier est un garçon comme les autres qui traîne avec les mauvaises personnes. Mais le soir où il décide de se ressaisir et refuse d'agresser un touriste innocent, sa bande se retourne contre lui et, alors qu'il voit la fin arriver, c'est une nouvelle vie qui commence pour lui.
Kyrian de Thrace n'est pas qu'un chasseur de vampires, c'est un Dark Hunter, et il dévoile à Nick un monde qu'il ne pouvait imaginer. Face à de nouveaux ennemis qui font passer les anciens pour des lavettes, Nick va devoir se montrer à la hauteur ou prendre rendez-vous avec le croque-mort. C'est tuer ou être tué et cet ado né du mauvais côté va découvrir en lui une force qu'il ne soupçonnait pas. Il ne lui reste plus qu'à trouver quelqu'un d'extérieur pour l'aider à combattre les démons...

Mon avis :

« Je suis devenu tel que je suis à cause des agissements d'une créature, et je maudis le jour où j'ai appelé Acheron Parthenopaeus « mon ami ». Si les choses avaient été faites différemment, j'aurais une existence autrement plaisante que le cauchemar qu'elle est devenue.

Je suis Nick Gautier. Et ceci est ma vie, et ce qu'elle aurait dû être... »

Nous l'attendions fébrilement cette histoire particulière, celle de Nick Gautier que les lecteurs de la série princeps des Dark-Hunters connaissent bien. Dès le début le ton est donné dans le prologue, nous connaissons la douloureuse histoire de Nick et sa rupture dramatique avec ses amis, et ce spin-off nous offre une relecture de celle-ci, telle qu'elle doit se passer pour éviter le pire. C'est donc une vie alternative qui nous présente un Nick Gautier ado d'à peine 14 ans semblable à celui que nous connaissons déjà, mais dont les origines sont enfin révélées et qui, au fur et à mesure, sera doté de pouvoirs particuliers. 

Cela vous paraît compliqué ? Pas tant que ça. Les lecteurs du Cercle des Immortels se plongeront sans difficultés dans ce premiers opus, déjà bien familier de l'univers créé par Sherrilyn Kenyon. Ils apprécieront les divers clins d’œil et multiples références glissées ça et là et un certain nombre de questions trouveront même leurs réponses. Mais les novices y trouveront également leur compte car les éléments essentiels sont expliqués et de nouveaux personnages font leur apparition. Outre une intrigue plutôt riche (le background de la série Dark-Hunter étant complexe), l'ensemble est très dynamique et bourré d'action. Exit la romance (nous sommes dans l'univers du YA) et place à la chasse aux zombies, au questionnement adolescent et à l'humour décapant du Nick tel que nous l'aimons : attachant, drôle, tourné vers les autres et ça fait un bien fou. 
L'auteur a pris un énorme risque avec cette série, mais ça fonctionne, et même plutôt bien, comme une évidence et cette entrée en matière est plus que réussie. 
Difficile d'en dire plus sans spoiler, alors je vous laisse découvrir ce roman très addictif dont les protagonistes, tous plus barrés les uns que les autres, sont totalement irrésistibles... ahhhh les Charontes et leur sauce barbecue...


jeudi 17 octobre 2013

À chaque film, il y a un comic... ou un truc du genre : épisode 1



Bonjour lecteur,

J'espère que tu te portes bien et que tu esquives avec majesté tous les virus et autres joyeusetés du moment. Si tu es habile, tu ne tousseras pas comme un dératé, tu ne frissonneras pas sous la couette et tu arboreras fièrement un nez sans rougeur ni irritations. Tu as bien de la chance, car vois-tu, en ce qui me concerne, j'ai l'impression d'être une seringue sur pattes, bourrée de médicaments et de virus.

Mais comme tu es venu lire ce billet pour avoir les informations présentées dans le titre, j'en viens au vif du sujet.

Te rappelles-tu mes précédents articles concernant les comics ? Celui sur les adaptations ciné et les comics pour les nuls ? Eh bien je passe au chapitre deux ou du moins, un semblant de fusion des deux thèmes.

En effet, si tu as bavé sur les collants moulant de Captain America, tu as peut-être envie de lire quelques unes de ses aventures sur le papier, mais là, c'est le drame, tu ne sais pas quel titre choisir. Car il y en a à peu près un million.


Pas de panique, même si je suis très loin d'être une spécialiste sur le sujet - Je me répète peut-être, mais ça évitera toutes remarques débiles du genre « ah mais moi j'aurais pas dis ça, car vois-tu, dans le numéro 126 de la série 92 qui mets en scène les cafards de l'espace...» remarque à laquelle je serais obligée de répondre : « Je m'en tape » - je peux te conseiller quelques titres. Voui, je fais de longues phrases aujourd'hui. Tu as donc beaucoup de chance... mais enfin, pourquoi fuis-tu ?

Mais vois-tu, je suis fatiguée et je sais qu'un très long article a des chances de t'endormir. Je vais donc te proposer de décliner ce nouveau chapitre en plusieurs épisodes. Cela nous permettra de travailler ensemble et surtout d'échanger longuement sur le sujet. Un ou deux films par épisode devrait faire l'affaire, et ce nouveau rendez-vous pourrait-être hebdomadaire, qu'en dis-tu ?


Je vois que je viens d’égayer ta journée et que je suis ton rayon de soleil, je le savais. J'ai la reconnaissance modeste. Mais je m'égare, donc pour ce premier épisode, je vais te parler de deux films et de trois comics, ou plus précisément, de trois séries. 

À l'approche de la sortie du Thor 2 : The dark world, (et après la sortie, en toute logique, du premier en 2011) il me paraît judicieux de revenir sur un run que j'avais déjà conseillé à plusieurs reprises, mais qui, pour ma part, est la meilleure introduction à l'univers de Thor.


Chronique ici

Synopsis :
Thor : Le Monde des ténèbres nous entraîne dans les nouvelles aventures de Thor, le puissant Avenger, qui lutte pour sauver la Terre et les neuf mondes d’un mystérieux ennemi qui convoite l’univers tout entier… Après les films MarvelThor et Avengers, Thor se bat pour restaurer l’ordre dans le cosmos, mais une ancienne race, sous la conduite du terrible Malekith, un être assoiffé de vengeance, revient pour répandre les ténèbres. Confronté à un ennemi que même Odin et Asgard ne peuvent contrer, Thor doit s’engager dans son aventure la plus dangereuse et la plus personnelle, au cours de laquelle il va devoir s’allier au traître Loki pour sauver non seulement son peuple et ceux qui lui sont chers, mais aussi l’univers lui-même.

De plus, et ça tombe plutôt bien, Panini Comics va rééditer le premier tome en novembre, je parle bien sur de la série de J Michael Straczynski et Olivier Coipel chroniqué sur le blog ici et ici.



N'hésites pas à t'offrir cette magnifique série, absolument immanquable pour ceux qui aiment notre Asgardien. Mais ce n'est pas tout. Toujours grâce à l'actualité ciné, Panini réédite enfin la série de Robert Rodi sur Loki (et oui, il faut profiter du grand succès du super-vilain grâce à l'incroyable Tom Hiddleston), introuvable à un prix raisonnable sur le net depuis des lustres. Cet album met en lumière notre dieu du mensonge comme jamais personne ne l'avait fait jusque-là, oscillant entre introspection et humiliation, il nous apparaît bien plus touchant. Chronique à venir très bientôt et l'album sort en novembre également !


Et je termine avec ce one shot que j'adore et que j'ai chroniqué ici. Les malheurs de Loki, outre la traduction du titre complètement débile, devrait ravir les fans du géant des glaces, car il revient sur les origines mythologiques de Loki, de son étrange fascination pour Dame Sif au Ragnarok, en passant par la fabrication des artefacts divins. 


Et voilà, ce premier épisode est terminé et j'espère que sa lecture fut agréable. À la semaine prochaine, pour un nouvel épisode de « À chaque film, il y a un comic... ou un truc du genre », cette fois, Batman sera dans la place !





mercredi 16 octobre 2013

Une mort certaine

La communauté du sud
Tome 10 : Une mort certaine 
de Charlaine Harris

Editions J'ai Lu

Sortie le 10 novembre 2010
413 pages / 8,90 €

Présentation de l'éditeur :

" Enfin ! Enfin ma relation avec Eric commence à ressembler à quelque chose ! Après toutes ces épreuves, moi, Sookie, je l'ai bien mérité. Mais hélas, au moment où tout semble aller pour le mieux, voilà que mon entourage se met à me créer de nouveaux problèmes : Sam, Billet même Eric ! Et la fureur qui a entouré la Grande Révélation des hybrides n'est pas vraiment retombée... " Sookie Stackhouse est à peine remise de la révélation de son arrière-grand-père qu'elle doit faire face à un visiteur imprévu : le créateur d'Eric, un vampire venu tout droit de l'Antiquité, accompagné d'un étrange jeune garçon aux moeurs sanguinaires. Et de l'autre côté, entre s'occuper de son couple et gérer sa famille faé, la jeune serveuse de Bon Temps a encore fort à faire...

Chronique publiée sur Bit-lit.com en novembre 2010

Mon avis :

Il est toujours difficile d’écrire une chronique sur un livre qui vous a plu sans vraiment savoir pourquoi. L’ambiance, le rythme, les personnages, l’intrigue, l’ensemble vous a transporté, vous a ému, et pourtant, il ne se passe rien, ou si peu.

Ce dixième tome de la Communauté de Sud est une transition nécessaire où l’on retrouve une Sookie détruite qui réapprend la vie au quotidien. Après sa séance de torture et la guerre des faes qui a causé la perte de beaucoup de ses proches, Sookie fait le bilan de sa vie depuis que les êtres surnaturels sont entrés dans celle-ci. Et si les vampires avaient passé leur chemin ? Et si Sam, son patron, n’était pas un métamorphe ? Et si son sang ne recelait pas de quelque essence fae ? Non. Elle a beau tourner et retourner le problème dans sa tête, l’étrange fera toujours partie de son quotidien car sa famille, et a fortiori elle-même, n’est plus tout à fait humaine.

Sa famille, parlons en, car ce tome nous révèle un Claude (son cousin) et un Jason (son frère) transformés et étonnamment présents. Sookie n’est plus le seul adulte responsable. Face aux péripéties qu’elle va vivre (car oui, avez-vous déjà vu un tome où Sookie n’attire pas les ennuis ?), Jason se montrera le roc sur lequel elle pourra compter nous révélant des facettes inconnues de sa personnalité.

Trop en dire serait sacrilège, alors laissons ici la trame de l’histoire et parlons de la magie qui ne cesse d’opérer à chaque page. Avoir des nouvelles de Sookie et de son entourage après des mois d’attente vous procure un immense sentiment de satisfaction. Même les petites choses accomplies au quotidien sont importantes à nos yeux et nous la rendent encore plus proche, plus vivante et surtout plus humaine. Sookie n’est pas une héroïne, elle ne le sera jamais. Elle pense à la mort de ses ennemis et ne s’en excuse même plus. C’est une femme forte mais qui ne rechigne pas à montrer ses faiblesses et à pleurer. Elle n’aspire qu’à la tranquillité.

La fin nous laisse un vide, un manque qui ne demande qu’à être comblé. Il va falloir patienter, car le tome 11 ne sort qu’en mai prochain aux Etats-Unis. Dans l’attente, d’autres livres et d’autres séries nous occuperont, sans toutefois réussir à nous faire oublier notre chère et tendre amie …

Bel et bien mort

La communauté du sud
Tome 9 - Bel et bien mort
de Charlaine Harris

Edition J'ai Lu

Sortie le 3 mars 2010
349 pages / 8,90 €

Présentation de l'éditeur :

" Après la sortie du cercueil très médiatisée des vampires, c'est au tour de mes amis changelings de sortir du bois. Moi, Sookie, j'avais peur de la réaction des habitants de Bon Temps... Et je n'avais pas tort ! Comme d'habitude je dois jouer la super détective. Mais qui va me protéger, moi ? Pas besoin d'être voyante pour se rendre compte que les problèmes ne font que commencer... " Alors que de nouvelles créatures surnaturelles dévoilent leur existence aux humains, Sookie Stackhouse, serveuse télépathe, est très inquiète. Ses peurs prennent vie quand une panthère-garou est assassinée. Mais la jeune femme est elle aussi en danger : le FBI s'intéresse à elle de très près, et il semblerait qu'une chose ancienne et puissante ait une dent contre elle...

Mon avis :

Il y a des séries qui vous émeuvent plus que les autres pour tout un tas de raisons aussi personnelles que partiales. Le ton de l’auteur, les protagonistes, le contexte de l’intrigue, l’ambiance imposée, bref, toutes ces choses qui font que cette série devient LA vôtre, les héros deviennent des proches dont vous attendez des nouvelles avec une grande impatience. La Communauté du sud de Charlaine Harris en fait indubitablement partie.

Ce tome 9, nous l’avons attendu longtemps, nous l’avons dégusté comme une chose rare dont il faut profiter avec délicatesse. Et force est de constater qu’il en valait la peine.

Sombre serait l’adjectif qui qualifierait le mieux cet épisode de la vie de Sookie Stackhouse. Cruelle serait le second, car les intrigues en cours trouveront leur épilogue dans le sang. Point de lumière, ni de francs moments de rigolade dans cet opus, Charlaine Harris a le cœur lourd et la plume acérée. Sookie n’est plus la jeune serveuse télépathe une peu candide des débuts, et ce, depuis longtemps déjà. Elle est devenue une femme profondément blessée et marquée par son vécu, qui n’a plus grand-chose à donner.

L’histoire aurait pu s’arrêter ici, nous laissant un trou béant à la place du cœur. Mais l’auteur en a décidé autrement. L’espoir viendra-t-il du tome 10 ? Nous le saurons bientôt. Car pour l’instant, nous suffoquons.

Un moment de pure joie tout de même, assez important pour être souligner, les adeptes de notre Seigneur et Maître au corps d’Apollon j’ai nommé Mr. Eric Northman, seront mille fois récompensés. Alléluia !

mardi 15 octobre 2013

La liste de mes envies

La liste de mes envies
de Grégoire Delacourt

Edition : Le livre de poche
Sortie : le 29 mai 2013


Présentation de l'éditeur :

Les femmes pressentent toujours ces choses-là. Lorsque Jocelyne Guerbette, mercière à Arras, découvre qu’elle peut désormais s’offrir tout ce qu’elle veut, elle se pose la question : n’y a-t-il pas beaucoup plus à perdre ? 
Grégoire Delacourt déroule ici une histoire forte d’amour et de hasard. Une histoire lumineuse aussi, qui nous invite à revisiter la liste de nos envies. Bientôt au cinéma, La Liste de mes envies a connu un succès international.





Mon avis :

Voici 184 pages qui risquent de ne pas vous laisser indifférent. Grégoire Delacourt est de ces écrivains qui ont le don de raconter des histoires de personnes au destin cabossé avec des mots simples mais non dénués de poésie. Ce pourrait être votre vie. Ce pourrait être la mienne.
Mais c'est celle de Jocelyne Guerbette, mercière à Arras, qu'il a choisi de coucher sur le papier.
Et il lui arrive une chose extraordinaire à Jocelyne, nous en rêvons tous. Mais Jocelyne hésite, s'interroge et se demande si cela vaut vraiment la peine de tout remettre en question. Alors elle écrit la liste de ses envies...

Un roman qui parle vrai d'une vie qui n'a pas toujours trouvé le bonheur, oscillant entre tristesse et luminosité, mais dont l'amour est le principal moteur. C'est beau, touchant, et ça nous laisse comme un sentiment doux-amer qui ne vous quitte plus vraiment.

Extrait :

"On se ment toujours.
Je sais bien, par exemple, que je ne suis pas jolie. Je n'ai pas des yeux bleus dans lesquels les hommes se contemplent ; dans lesquels ils ont envie de se noyer pour qu'on plonge les sauver. Je n'ai pas la taille mannequin ; je suis du genre pulpeuse, enrobée même. Du genre qui occupe une place et demie. J'ai un corps dont les bras d'un homme de taille moyenne ne peuvent pas tout à fait faire le tour. Je n'ai pas la grâce de celles à qui l'on murmure de longues phrases, avec des soupirs en guise de ponctuation ; non. J'appelle plutôt la phrase courte. La formule brutale. L'os du désir, sans la couenne ; sans le gras confortable. Je sais tout ça.
Et pourtant, lorsque Jo n'est pas encore rentré, il m'arrive de monter dans notre chambre et de me planter devant le miroir de notre armoire-penderie - il faut que je lui rappelle de la fixer au mur avant qu'un de ces jours, elle ne m'écrabouille pendant ma contemplation.
Je ferme alors les yeux et je me déshabille doucement, comme personne ne m'a jamais déshabillée. J'ai chaque fois un peu froid ; je frissonne. Quand je suis tout à fait nue, j'attends un peu avant d'ouvrir les yeux. Je savoure. Je vagabonde. Je rêve. Je revois les corps émouvants alanguis dans les livres de peinture qui traînaient chez nous ; plus tard, les corps plus crus des magazines.
Puis je relève doucement mes paupières, comme au ralenti.
Je regarde mon corps, mes yeux noirs, mes seins petits, ma bouée de chair, ma forêt de poils sombres et je me trouve belle et je vous jure qu'à cet instant, je suis belle, très belle même."

jeudi 3 octobre 2013

Le syndrome de l'âge d'or...



Bonjour lecteur !

J'espère que tu te portes bien en ce jeudi un peu morne où l'Assemblée Nationale a encore très bien travaillé et tué un peu plus l'accès à la culture des pauvres provinciaux que nous sommes. Mais ne nous lançons pas dans ce débat qui ne fait que me donner des boutons depuis le premier café de ce matin.

Je voudrais te parler aujourd'hui d'un film que j'adore : Minuit à Paris de Woody Allen. Le revoir dernièrement (et écouter l'OST en boucle) m'a fait réfléchir sur le sens même du film (voui, je t'assure lecteur que réfléchir m'arrive de temps en temps), le syndrome de l'âge d'or.

Tu ne connais pas ? Si en fait, tu connais très bien. C'est simplement le sentiment qu'une autre époque est forcément plus intéressante à vivre que ton présent. Elle diffère pour chacun de nous. Tu sais, le fameux « c'était mieux avant », certains pensent que musicalement parlant, les années 70 étaient ce qu'il y avait de mieux, d'autres penseront sûrement que le XIXème siècle nous a donné le meilleur de la littérature, bref, je pense que tu commences à saisir le principe.



Dans le film de Woody Allen, le personnage principal, Gil, est persuadé que les années 20, à Paris, devaient être absolument fabuleuses à vivre. Et il avait certainement raison, c'est dans ce sens que le film te colle un sourire niais sur le visage, car qui n'a pas rêvé de rencontrer Fitzgerald ou Hemingway en vrai ? Comment ne pas craquer devant un Dali déjanté, un Cole Porter charismatique à souhait ou un Bunuel ?

J'aime particulièrement cette époque de folie culturelle, j'aurais adoré rencontrer Fitzgerald et lui dire que son Gatsby m'a longtemps envoûté. Boire un ballon de rouge avec Hemingway en lui demandant si l'essentiel est de participer au combat, même si l'on sait qu'il est perdu d'avance. Voir Gertrud Stein et lui faire lire mes quelques bafouilles cachées dont l'idée même que quelqu'un d'autre puisse ne serait-ce que les entrapercevoir me fait frémir. Aller voir Jeanne, la magnifique compagne de Modigliani, et lui dire de ne pas sauter...



Mais en écrivant ces quelques mots, je me rends compte que j'aimerai voir d'autres gens, confier d'autres secrets à tellement d'artistes. Sautons ensemble lecteur, aux années 40, j'ai un petit mot à dire à Boris Vian. Son  J'irais cracher sur vos tombes  fut mon premier émoi littéraire, partagé entre la fascination du sordide et les palpitations de son érotisme cru. Boris, mon chou, en lisant ton bouquin pendant mes heures d'études au collège, j'ai senti mes joues rosir et une certaine chaleur envahir mes pauvres oreilles... et l’intérieur de mes cuisses, j'avais 12 ans.

Chaque époque nous a apporté son lot de merveilles. Alors pourquoi avons-nous toujours autant de mal à dire que ce que nous vivons aujourd'hui est aussi fascinant que ce que nous aurions pu vivre hier ?

La conclusion de ce merveilleux film est qu'il n'y a pas d'âge d'or, pas de meilleure époque qu'une autre, que l'essentiel est dans ce que nous vivons ici et maintenant. Tu as un affreux doute sur ce que je bafouille ? Mais non.


Faisons de notre présent un moment unique, travaillons de concert pour que ce nous vivons soit l'âge d'or des générations futures. La vie est rude pour nous tous, notre époque a son lot de difficultés et de conflits, mais dans notre quotidien, ne pouvons nous pas trouver des éléments qui nous permettent de dire que la vie est quand même belle ? Ce que je veux te dire lecteur, c'est que de rêver sa vie à une époque forcément dépassée ne nous rendra pas plus heureux. Et même si c'est difficile, c'est à nous d'agir et de vivre ce que nous avons envie de vivre.

Tu veux écrire lecteur ? Vas-y. Tu veux peindre ? Faire de la musique ? Créer ? Mais je t'en prie, je te le demande même, car mon époque se nourrit de ton talent.Tiens d'ailleurs, il est temps pour moi de coucher quelques lignes sur mes embryons de projets, et tant pis si je n'ai aucun talent. Mon âge d'or, c'est maintenant...